«L’œuf est une réponse nutritionnelle adaptée à la demande des plus démunis. Nous devons trouver, avec les producteurs d’œufs, une fourniture régulière tout au long de l’année, pointe la Banque alimentaire, premier acteur de l’aide alimentaire en France (deux millions de bénéficiaires).
Nous savons d’expérience que les agriculteurs peuvent être au premier rang de la solidarité.
« Donner plutôt que détruire »
En lien avec la journée mondiale de l’œuf, aujourd’hui, 100 000 œufs ont été livrés par l’entreprise Ovalis (Deux-Sèvres). Chacune des dix Banques alimentaires de l’Ouest va recevoir 10 000 œufs conditionnés en boîte de dix, qui seront distribués aux bénéficiaires des 500 associations qu’elles approvisionnent. Ce nouveau don s’inscrit dans le cadre d’un partenariat entre la structure caritative et l’Union des groupements de producteurs de viande de Bretagne (UGPVB).
« En pleine crise en 2013, des palettes d’œufs ont été déversées sur la voie publique. Stéphane Le Foll, alors ministre de l’Agriculture, a été choqué et a incité les producteurs à donner plutôt que détruire », rembobine Gilles Guillaume, membre de la section « œuf » de l’UGPVB, qui regroupe onze organisations agricoles en Bretagne, Pays de la Loire et Normandie (620 producteurs, 22 millions de poules, soit 45% des poules françaises). Sept ans plus tard, le seuil du million d’œufs donnés est passé.
Les dons agricoles (œufs, lait, viande, fruits…) représentent 20 % des approvisionnements de la Banque alimentaire, soit autant que les collectes dans les supermarchés, la récupération d’invendus et les aides publiques.
Fanette BON.